Le 10 août 1792 : le massacre des Tuileries

In memoriam…
Le 10 août 1792 à Paris…
A 2 heures, l’insurrection est déchaînée. A 6 heures, le Roi passe les Suisses en revue. A huit heures et demie, Louis XVI et la famille royale quittent le Château des Tuileries pour se mettre sous la protection de l’Assemblée nationale : ils n’y parviennent que grâce à la vaillance de l’escorte, où plusieurs Suisses déjà sont tués Le peuple de Paris afflue de l’Hôtel de Ville aux Champs-Elysées; les Tuileries sont un vaisseau sans maître sur une mer humaine. Les colonnes des fédérés enfoncent les portes de la Cour royale; les Marseillais entrent aux Tuileries. Fidèles à leur serment, les Suisses refusent de se rendre. La bataille fait rage. A 10h30 : « le Roi ordonne aux Suisses de déposer à l’instant leurs armes et de se retirer dans leurs casernes. » C’est l’arrêt de mort pour la garnison. Jusqu’à la nuit, on massacre du Suisse dans tout Paris, y compris les « Suisses » d’église. La vérité oblige à dire que derrière Danton et Robespierre, qui revendiquent tous deux la gloire de cette journée, il y a aussi un Suisse, Pache, un des maîtres de la Terreur, dont la statue est au fronton de l’Hôtel de Ville de Paris. Et que bien des Parisiens risquent leur vie pour sauver des Suisses pourchassés. Le soir, sept cents officiers, sous-officiers et soldats suisses sont morts, pour l’honneur et par fidélité.
Parmi les victimes, il y a, entre autres, Joseph Roullin et Louis Cosandey de Belfaux